Du Loup Endormi

Du Loup Endormi Bouvier Bernois

Bouvier Bernois

Les chenilles processionnaires.

Les chenilles processionnaires.



Chenille processionnaire du pin : dégâts et traitementPiège et phéromone chenille processionnaire du pin, vente au meilleur prix  | Jardins Animés



La chenille processionnaire et le chien (Gamm Vert)




Au cours de vos balades printanières dans des forêts de résineux avec votre chien, vous risquez fort de croiser le chemin des trop connues chenilles processionnaires du pin. C’est en effet à la fin de l’hiver que celles-ci vont terminer leur développement dans le sol, occasionnant de longues processions de centaines de chenilles qui se suivent à la queue leu leu, la tête de l’une touchant l’arrière de celle qui la précède. Leur mauvaise réputation est tout à fait justifiée, autant par les dégâts qu’elles provoquent sur les pins qu’elles habitent que par les fortes réactions allergiques causées par leurs poils urticants. Toujours curieux et fouineurs, les chiens sont malheureusement trop souvent victimes de ces chenilles. Tremblements, salivation excessive, impossibilité de s’alimenter ? La chenille a encore frappé, alors que faire ?






Portraits de la processionnaire du pin

La processionnaire du pin est un papillon nocturne, Thaumetopoea pityocampa. Son nom de “processionnaire” vient de l’habitude de sa chenille de se déplacer à la queue leu leu. Elle est inféodée aux pins : pin maritime, pin sylvestre, pin d’Alep, pin noir d’Autriche… On peut la trouver parfois sur les cèdres ou les sapins mais uniquement en second choix. Elle est commune sur les côtes méditerranéenne et atlantique, mais elle tend à se répandre de plus en plus rapidement dans la France entière, ne délaissant que les zones aux hivers particulièrement rigoureux (la chenille meurt à une température de -16°).




 




Le papillon

L’imago de la processionnaire est un papillon triangulaire aux ailes grises marquées de bandes sombres pour les antérieures, blanches pour les postérieures. La tête est recouverte d’un duvet brun assez fourni. Le mâle et la femelle affichent des différences marquées, tant par la taille que par les décors des ailes :

* La femelle, de plus grande taille que le mâle, montre des ailes aux bandes fondues. Elles sont également plus arrondies que celles du mâle. L’abdomen est épais et court, avec une forme cylindrique.

* Le mâle est plus sombre avec des rayures plus prononcées. Son abdomen est étroit à son extrémité.
Comme beaucoup de papillons nocturnes, Thaumetopoea pityocampa a une vie très brève au cours de laquelle il ne fait que perpétuer l’espèce.

Le papillon de la processionnaire donne naissance à une génération par an, au cours de l’été. La ponte a lieu entre le mois de juin et le mois d’août en fonction du climat, la femelle déposant entre 100 et 300 œufs entre des aiguilles de pin.

Les œufs

Les œufs de la processionnaire, ronds, jaune pâle nacré, sont soigneusement alignés, disposés en quinconce. Chacun est recouvert par une ou deux écailles. L’ensemble mesure environ 3 cm et forme comme un manchon beige ou brun nacré autour du rameau. Le développement de l’embryon de la chenille est complet au bout de 4 à 6 semaines.

La chenille

Lorsqu’elles éclosent, les chenilles sont minuscules (3 mm), jaunes avec une tête noire disproportionnée, hérissées de poils blancs. Leur teinte va ensuite en s’assombrissant vers un brun jaune ponctué de taches noires alignées sur le dos, pour finir par une teinte rouille et des rangées de points noirs. La chenille de la processionnaire est très hirsute, son corps noir étant couvert de touffes de poils (ce sont eux qui lui donnent sa teinte) de longueur moyenne et de touffes de longs poils blancs.

Les chenilles processionnaires du pin ont un très fort instinct grégaire. Elles vont rester groupées tout au long de leur vie de chenille. Elle se nourrissent au début sur le rameau qui les a vu naître puis se déplacent dans le même arbre pour trouver d’autres sources de nourriture. De place en place, elles construisent des nids temporaires de fils soyeux qu’elles utilisent pour s’abriter. Elles y laissent également tous leurs excréments, qui tapissent rapidement la partie inférieure du cocon.

Lorsqu’elles arrivent au quatrième stade de leur développement, le mois d’octobre est là, avec ses températures déjà en baisse. La colonie construit alors un gros nid en forme de bourse ou de manchon, souvent situé à l’extrémité des rameaux, au soleil, pour y passer l’hiver. Tant que les températures le leur permettent (elles ne sortent plus en-deçà de 0°), elles continuent de sortir pour s’alimenter mais uniquement la nuit, puis elles resteront dans leur nid pendant leur diapause.

Le mois de mars voit le réveil des hivernantes. Elles continuent de se nourrir jusqu’au cinquième et dernier stade avant la nymphose.

À la fin de ce stade, entre la fin du mois de mars et la mi-mai, la chenille mesure alors 4 cm. Toute la colonie quitte son dernier nid et son arbre en procession pour s’enterrer dans le sol le temps de la nymphose.






Chaque chenille creuse son propre trou, à faible profondeur, mais les membres de la colonie ne s’éloignent guère les uns des autres, ni de leur arbre en général. Une procession peut durer jusqu’à 5 jours. En grand nombre, la chenille peut provoquer des dégâts importants dans les pins : une défoliation sévère entraîne un affaiblissement de l’arbre qui va être plus vulnérable face aux maladies et aux parasites.

À savoir : dans les régions où les hivers sont très doux, le développement des chenilles peut être bien plus rapide, avec une procession pré-nymphose juste avant l’hiver.

La nymphe

Le cocon est brun roux, ratatiné, et presque sans poil. Le papillon s’extrait de sa chrysalide entre la fin du mois de juin et la fin du mois d’août. La nymphose peut durer jusqu’à 5 ans.

Votre chien a rencontré des chenilles processionnaires ?

C’est durant la saison printanière que votre chien peut se trouver face à des chenilles processionnaires, entre mars et mai, lorsque les chenilles quittent leur arbre pour aller s’enterrer. S’il s’en approche, il peut entrer en contact avec les poils urticants de la bête, mais ce n’est pas le seul risque provoqué par ces chenilles.

En effet, un grand nombre de ces poils restent dans les nids creusés pour la nymphose, le chien peut donc s’y rouler ou aller renifler la zone sans que vous ne vous aperceviez de rien avant que le mal ne soit fait.

Ces poils restent de plus “actifs” excessivement longtemps (jusqu’à plusieurs années s’ils sont protégés de l’humidité). Et comme ils sont facilement déplacés par le vent, il vaut mieux être prudent lors de balades dans des forêts de résineux entre février et mai.

Les effets urticants de la chenille processionnaire

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce ne sont pas les poils tellement visibles de cette chenille qui sont urticants. Ceux-ci sont en fait microscopiques, pas plus de 0,2 mm, et sont placés dans des zones bien précises appelées miroirs qui en sont littéralement tapissées. Ces zones sont des sortes de plissements situés au cœur des touffes de poils visibles, au niveau de chaque segment abdominal. Les micro-poils urticants y sont extrêmement nombreux, environ 1 million de poils par chenille. Comme des harpons, ils sont terminés par une partie recouverte de poils encore plus fins, les barbules, qui sont là pour empêcher le poil de ressortir. Ce micro-poil très fragile se brise au moindre frottement, libérant une toxine allergisante, la thaumétopoéïne.

Les plages urticantes se développent durant le 3e stade. Elles s’ouvrent et projettent ces poils jusqu’à 80 cm lorsque la chenille est effrayée ou dérangée et ces poils peuvent rester longtemps en suspension dans l’air. Les jeunes chiens, trop curieux, font partie des victimes les plus fréquentes des chenilles processionnaires, mais tous sont susceptibles d’avoir un contact avec ces poils. Le chien va immédiatement ressentir comme des milliers de micro-piqûres ou brûlures, il peut se lécher pour se soulager, ne faisant que répandre les poils sur sa langue, entre autres. Les symptômes provoqués par le contact du chien avec des chenilles processionnaires sont variés car fonction de la zone qui est entrée en contact avec les poils urticants.

Les questions les plus courantes autour des chenilles processionnaires :

* Les pattes de mon chien ont été en contact avec les poils urticants de la chenille processionnaire, il a marché sur d’anciens nids, que faire ?
La peau entre les coussinets est très fine, le risque de lésion est important. Regardez entre les coussinets si la zone est enflammée, soyez attentif à ses réactions. Si c’est douloureux et rouge, une visite chez le vétérinaire limitera les risques.

Mon chien a mangé une chenille processionnaire, qu’est-ce que je dois faire ?
Si la langue ou le museau de votre chien ont été en contact avec les chenilles processionnaires, il est urgent d’amener votre animal chez le vétérinaire. Le chien peut rapidement présenter des symptômes assez inquiétants : outre la douleur exprimée, il peut se mettre à baver et vous verrez sa langue gonfler et changer de couleur à cause d’un œdème, tout comme sa muqueuse buccale. Dans ce cas il ne peut plus ni se nourrir ni même s’abreuver. La nécrose de la partie atteinte fait également partie des risques, la perte d’une partie de la langue est d’ailleurs assez courante. Il est aussi possible que l’œsophage et l’estomac soient atteints si le chien a avalé une ou plusieurs chenilles. L’œdème de la langue et du fond de la gorge peuvent également entraîner une détresse respiratoire.


  • Un œil de mon chien a été en contact avec les chenilles processionnaires, est-ce que c’est grave ?


Il est tout aussi urgent de l’emmener chez le vétérinaire. En effet, outre l’irritation intense au niveau de cet organe, qui peut être très douloureuse, il y a des risques de conjonctivite ou d’ulcère de la cornée, ainsi qu’une migration des poils à l’intérieur de l’œil, qui peuvent entraîner des lésions graves à long terme.


  • Mon chien a été piqué par une chenille processionnaire, quels sont vos conseils ?


Votre chien ne peut pas avoir subi une piqûre de chenille processionnaire, la chenille ne pique pas, elle n’est pas équipée pour cela. Les très intenses démangeaisons ressenties lors d’un contact avec une chenille sont dues à leurs poils urticants.


  • Combien de temps vont durer les démangeaisons de mon chien qui a touché des chenilles processionnaires ?


Avec un traitement approprié, comptez 48 heures pour constater un mieux. L’animal devrait moins souffrir et donc recommencer à manger, par contre il est possible que sa langue porte encore des signes de la réaction.

À ces symptômes locaux peuvent parfois s’ajouter des symptômes généraux qui peuvent être très graves :



  • lésions cutanées,

  • fièvre,

  • troubles de la coagulation et risque hémorragique,

  • insuffisance rénale,

  • choc anaphylactique avec convulsions, suivis d’un coma.


C’est pourquoi la rapidité de votre réaction est cruciale pour votre animal. Il doit être examiné dans les premières heures suivant le contact.

Comment le soigner ?

Vous ne pourrez malheureusement rien faire vous même pour votre chien s’il s’est trop approché de ces chenilles urticantes ou de leurs cocons. Le manipuler est risqué car le moindre frottement peut libérer encore plus de toxines dans son organisme et les réactions allergiques du chien demandent systématiquement l’intervention d’un vétérinaire. Si vous devez le porter, assurez-vous de vous protéger (gants, masque), la toxine est également allergisante pour les humains. Vous pouvez éventuellement, si le chien a avalé une chenille, lui rincer la gueule à l’eau froide.

Le traitement médical si le chien a eu un contact avec des chenilles processionnaires ou leurs poils résiduels consiste généralement à l’injection de corticoïdes et d’anti-inflammatoires en premier lieu. Mais le vétérinaire va tout d’abord commencer par enlever le plus grand nombre possible de ces micro-poils urticants.

La douleur est également prise en charge immédiatement grâce à des administrations de morphine ou d‘un autre anti-douleur. Des prescriptions d’antibiotiques limiteront les risques d’infection. En cas d’ingestion, l’urgence sera d’oxygéner le chien.

Et les médecines alternatives ?

Un chien qui a été en contact avec les poils urticants de la chenille processionnaire peut être soigné grâce à l’homéopathie. Mais attention, elle ne remplace pas la visite chez le vétérinaire.

L’homéopathie peut ici être employée de 3 façons :



  • En prévention, donnez à votre animal des granules de Bombyx processionnaire 5CH, à raison de 5 granules bi-hebdomadaires durant toute la période de procession.

  • En premiers secours, donc le temps d’amener votre chien chez le vétérinaire (surtout si vous êtes un peu loin, en balade par exemple) : tous les ¼ d’heure, en alternance 3 gouttes d’Apis Meliffica 9 CH, 3 gouttes de Poumon Histamine 5 CH, 3 gouttes Bombyx processionnaire 5CH. Si votre chien a avalé ou reniflé des poils urticants et qu’il a les muqueuses rouges ou de la fièvre, 10 gouttes de Belladonna 9 CH. Apis mellifica en 30 CH peut être employé seul, ou bien Arsenicum Album en 5 ou 9 CH. Tant que le chien peut avaler, mettez les granules ou gouttes dans un peu d’eau (200 ml) et secouez pour augmenter la dynamisation (à donner toutes les 10 minutes dans ce cas pour Arsenicum Album).

  • En suivi si votre animal a avalé ou reniflé des poils urticants, 3 granules de Borax 5 CH et 3 granules de Nitricacidum 5 CH matin et soir durant 3 semaines afin de favoriser la récupération au niveau des tissus.


Prévention et précautions

Lors des balades :



  • Tenez votre chien en laisse durant les promenades dans des forêts de résineux.

  • Évitez autant que possible de passer à proximité d’arbres portant des nids, surtout lorsqu’il y a du vent.

  • Une muselière peut être une solution pour l’empêcher d’aller lécher une processionnaire.

  • Ayez toujours de l’eau pour pouvoir faire un rinçage en premier secours et éventuellement une trousse avec de l’homéopathie.


Si vous avez des résineux dans votre jardin :


  • Surveillez attentivement les rameaux durant l’été pour pouvoir éliminer immédiatement toute menace si vous repérez des manchons d’œufs.

  • Si les chenilles sont déjà installées, que vous en voyez les nids, faites élaguer les rameaux occupés et brûlez-les. Vous éviterez ainsi toute rencontre malheureuse à votre chien, et à votre entourage.

  • Après une procession, pensez à arroser la pelouse plusieurs fois avant de tondre, les poils urticants seront ainsi entraînés sous terre.


Les moyens de lutte contre la chenille processionnaire


  • Favorisez la présence de mésanges charbonnières dans le jardin en leur installant des nichoirs. Cet oiseau est en effet le plus grand prédateur de la chenille processionnaire du pin. Un seul individu est capable de vider entièrement un nid, d’autant plus que les proies sont assez rares en hiver.

  • D’autres prédateurs sont intéressés par cette chenille : oiseaux variés, coléoptères, chauves-souris. Un jardin dont la biodiversité est protégée, qui abrite de nombreux auxiliaires, aura moins de risque de voir ses pins colonisés par ces chenilles.

  • Réalisez des pulvérisations de Bacillus thuringiensis en cas de grosse infestation. Ce traitement se fait entre septembre et octobre, lorsque les chenilles en sont au premier et deuxième stade larvaire. La bactérie, une fois ingérée par la chenille, libère dans son organisme une toxine qui va paralyser le système digestif de l’insecte.






 






  • Placez des colliers écopièges sur les arbres portant des nids durant l’hiver. Ces colliers capturent les chenilles lorsqu’elles descendent pour leur nymphose dans une sorte de panier réutilisable.

  • Installez des pièges à phéromones durant la période des vols, entre juin et août, qui vont capturer des mâles et les empêcher de féconder les femelles.


Conclusion

Autrefois cantonnée dans les régions du sud de la France, la chenille processionnaire du pin voit sa zone d’activité s’étendre année après année vers le nord, du fait du réchauffement climatique. Le danger représenté par ses poils urticants concerne aujourd’hui la majorité des habitants, notamment en ce qui concerne les animaux domestiques. Les chiens sont particulièrement nombreux à être victimes de réactions allergiques dues à ces chenilles, réactions qui peuvent être graves. C’est pourquoi il est urgent d’amener votre animal chez le vétérinaire s’il a été en contact avec ces poils très urticants. Et qu’il est important de prendre toutes les précautions pour éviter ce type de mésaventure, qui peut aller, dans le pire des cas, jusqu’à la mort de votre chien.






Attention à votre chien. Les chenilles processionnaires sont de retour ! -  Conseil véto illustré - Catedog















Chenilles processionnaires - Ville de Montpellier















nid de chenilles processionnaires

 

















La chenille processionnaire